« La terre est plate ! »
Voilà la déclaration ahurissante qui a été faite ce matin ! Tout le monde sait que la terre est ronde. Et pourtant l’un n’exclus pas l’autre, la Terre peut être rond et plat comme une crêpe bien dorée, avec des bosses, du chocolat, du sucre…Hum !
- Salut Judith, tu es en train de rêver comme d’habitude…
- Hé oui Paul, on ne se refait pas ! en fait je repensais à la phrase du gars d’hier, ça me tracasse…
- Pff, c’est n’importe quoi, on ne compte plus le nombre de gens qui ont fait le tour de notre bonne vieille Terre, et ils sont revenus…
- Oui mais ils ont pu faire le tour comme on fait le tour d’un cerceau !
- Non, mais arrête de délirer, et vient plutôt avec moi, il y a une fête chez Nath, et il y aura tout le monde !
- Qui tout le monde ?
- Tu verras, allez vient ce sera super !
Judith se laisse entraîner, repoussant avec regret le moment où elle pourrait à nouveau penser et réfléchir a tout ça…
En rentrant de la fête, Judith passa sur le chemin pour voir le couché du soleil, là où il é presque magique… Lorsque le soleil eut disparu derrière les arbres, elle se remit en route et au milieu du chemin, elle aperçut, à la lueur de la lune rousse, l’ombre d’un homme assit par terre. En s’approchant, elle se rendit compte qu’il s’agissait de l’homme à la phrase mystérieuse. Elle s’arrêta, et l’homme la dévisagea un instant avant de demander :
- Puis-je faire quelque chose pour vous, Mademoiselle ?
Judith se demanda quelques secondes ce qu’elle allait répondre puis elle osa :
- Sur quoi vous fondez-vous pour dire que la Terre est plate ? C’est insensé, tout le monde sait que la Terre est ronde !
L’homme parut surpris puis son trouble dissipé, il dit :
- C’est que je l’ai vu mam’selle, un jours lors d’un de mes voyages en mer, j’ai vu le bout de monde !
- Vous êtes marin ? Ce doit être fabuleux la mer moi si je pouvais, j’irais tout de suite mais…
- Mais ?!?
- Mais ma famille fait partie de la noblesse et je ne peux pas, mes parents ne voudraient pas de toutes les façons… Et pourtant j’en rêve ce doit être magnifique, merveilleux…
- Mais la mer, ce n’est pas de tout repos ! voilà pourquoi il n’y a que très peu de femmes dans les équipages. Et je dis bien très peu, moi par exemple, je demande toujours quelques femmes dans mon équipage, et…
- Vous êtes CAPITAINE ? On lisait dans ses yeux une telle admiration…
- Pour vous servir mam’selle ? fit-il avec une petite révérence
- Judith, appelez-moi Judith. »
Comme il se faisait tard, Judith s’informa sur le lieu où elle pourrait le trouver le lendemain, et reprit sa route après avoir promis de revenir le lendemain dans la matinée. L’homme la regarda partir d’un air mi-amusé, mi-impressionné par ce bout de femme très déterminée et qui a l’air très sûre d’elle.
Le lendemain, elle se rendit au port pour rejoindre le capitaine ; ce dernier criait « allez du nerf » à ses marins. Quand il l’aperçut, son visage s’adoucit et sa voix se fit aussi douce que du miel coulant. Il descendit avec souplesse et vint rejoindre sa nouvelle amie.
Ils allèrent tous deux dans un café , à quelques rues de là. Et là, assis confortablement dans un canapé en demi-lune dans le fond de la salle,le capitaine commença à raconter l’histoire de ses voyages. À chaque mot Judith paraissait de plus en plus émerveillée, pendue a ses lèvres de l’homme.
Ce jour-là, le capitaine, s’était rasé et sentait très fort l’eau de toilette bon marché. Il avait revêtu ce qu’on pouvait appeler son plus beau costume, malgré les quelques retouches apparentes ; mais c’était mieux qu’hier,s’était-il dit devant sa glace ce matin-là.
Au moment sans doute le plus intense de son histoire, il bouscula sa tasse de chocolat sur son beau pantalon propre.
Judith pouffa d’un rire silencieux pendant que le capitaine se leva en s’indignant :
- Oh la la, mon pantalon, il n’est plus bon qu’à être lavé maintenant. Il va falloir que je rentre au bateau ! Oh, mais j’y pense, vous pouvez m’accompagner, ainsi je pourrais faire les présentations avec l’équipage, et vous pourrez même visiter le bateau si vous le désirez !
- Avec plaisir !
Elle se leva à son tour.
Ils sortirent. Le soleil brillait toujours, encore plus haut dans le ciel sans nuage, à l’image de cette journée pensa le capitaine, si on ne compte pas le nuage de chocolat. De son côté, Judith se dit qu’elle était heureuse d’avoir rencontrer cet homme, et de pouvoir s’évader grâce a ces récits de voyages.
Des récits au bord de l’irréel, avec des décors fabuleux et des compagnons loyaux et fidèles. Tel un conte de fée. Elle avait hâte de rencontrer tout ce monde.
Tout d’un coup, elle sortit de ses rêves, juste à temps pour monter sur la passerelle instable qui la mènerait sur ce bateau, théâtre à ciel ouvert de tant de joies, de peurs, de rencontres et de découvertes…
Une fois à bord, le capitaine lui présenta la cuisinière, une jeune femme ravissante, la trentaine, avec un large tablier blanc qui cachait ses formes. Pendant que le capitaine alla se changer, la cuisinière, fit visiter le bateau à Judith.
La jeune cuisinière, lui fit visiter le bateau, elle marchait avec beaucoup de grâce, Judith la suivait, le nez en l’air, attentive à tous les détails. En remontant sur le pont, notre rêveuse regardait le ciel bleu, c’est alors qu’elle trébucha sur la dernière marche, se prenant le pied dans une drisse qui traînait là. Le capitaine qui était en grande conversation avec un matelot, accourut, l’aida à se relever et cria quelques ordres brefs. Deux minutes plus tard, la drisse était rangée et Judith et son hôte prenait le thé dans un petit salon cossu. Il y avait dans une assiette des petits gâteaux de diverses formes et goûts. Ils étaient délicieux.
Les étoiles étaient au citron, les bateaux avaient un goût proche du chocolat, mais les préférés de Judith étaient de petites fleurs roses, qui avaient goût framboise et… fruits des bois, si on faisait bien attention…
Judith demanda soudainement :
- Comment faites-vous pour donner le goût à vos gâteaux,alors qu’il n’y a pas de fruits dedans ?
- Je me doutais bien que vous me le demanderiez, et bien en réalité, se sont des épices très spéciales qui viennent du « bout du monde ».
- Le « bout du monde » ?
- Oui, très loin, au bout du monde justement, il y a un morceau de terre. Et là, habite des gens qui ont nommé cette lande « le bout du monde » ; des gens généreux et heureux d’un rien ! » dit-il rêveur à son tour.
Ils parlèrent encor un bon moment de la navigation, Judith était avide de savoir et le capitaine avait l’air d’apprécier d’avoir une élève aussi passionnée. Alors que l’on entendait les cloches sonner 17h, Judith prit congé pour rentrer chez elle.
Sur le chemin du retour, elle croisa Paul qui l’attendait.
- Alors, maintenant que tu t’es trouvé un nouvel ami, tu ne vient plus nous voir ?!?
- Lui au moins, il ne me traite pas comme une enfant qui n’est capable que de rêver… répliqua-t-elle sans s’arrêter.
- Attend, ne te vexe pas, dit-il essoufflé de courir après elle, tu viens ce soir ?
- Non !
- Pourquoi ? Qu’est-ce qui ce passe ?
- Demain je part à l’aube, c’est la dernière fois que je te vois Paul ! répondit-elle avec émotion.
- Tu…, mais tu… tu vas où ?
- Je vais voir le « bout du monde » , l’homme que j’ai rencontrer est capitaine et on s’en va demain direction le « bout du monde ».
- …
Judith s’arrêta brusquement et se retourna vers son ami, elle l’embrassa tendrement et lui dit un « A Dieu » plein de larmes et reparti sans se retourner.
Arrivée chez elle, Judith écrivit une lettre à ses parents et prépara son sac sans autre bruit que ses sanglots étouffés.
Le lendemain, elle prit son sac, elle laissa la lettre bien en vue sur le bureau et partit sans se retourner.
Arrivée au port, elle montra sur le bateau et demanda à voir le capitaine. Quelques minutes d’attente, puis, un homme qu’elle n’avait jamais vu lui demanda de quoi il s’agissait, elle demanda où était l’homme qu’elle avait rencontré , le vrai capitaine s’emporta :
- Vous cherchez cet escroc qui me servait d’intendant ? il doit être en train de décuver quelque part, je l’ai viré hier pour faute professionnelle.
Judith inventa une excuse et s’enfuit. Elle eut honte d’elle, d’avoir cru en cet homme qu’elle ne connaissait pas. Elle rentra chez elle, déchira sa lettre et rangea ses affaires, puis elle se recoucha, quand sa mère arriva. Elle lui dit qu’elle était malade et elle resta au lit pendant une semaine sans vouloir voir personne. Trois ans plus tard, à la fin de ses études de navigation, elle réalisa son rêve : Partir à la conquête du monde, qu’il soit rond,
plat, ou …
…les deux ?
2 Réponses à “la terre est plate”
10 février, 2008 à 14:26
c’est une nouvelle tres bien ecrite et tres emouvante camille je trouve que le personnage de judith te reflete un peu lol mais c normal car lecrivain se reflte tj un peu dans ses personnage bonne continuation ricardo
16 mai, 2008 à 11:51
Aie les fautes ! Le correcteur d’orthographe ne fait pas tout, il faut vous replonger dans votre beschrelle ou demander à quelqu’un de vous relire.
Le style est maladroit, avec beaucoup de pléonasmes ou de formulations d’évidences, des approximations lexicales et un rythme de phrase fatigant, mais l’histoire est mignonne comme tout. Continuez, avec de la pratique cela va devenir intéressant.
Adrien’